actualitesfinanceactualité

TSMC : bénéfice trimestriel record, menacé par les droits de douane US

16 octobre 20259 min de lectureThe Planet Deals48 vues
TSMC : bénéfice trimestriel record, menacé par les droits de douane US

L’industrie des semi-conducteurs n’a jamais été aussi stratégique qu’aujourd’hui. Au cœur de la révolution technologique, la puce est devenue l’or noir du XXIᵉ siècle, et Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) en est la principale raffinerie. Ce jeudi 16 octobre 2025, le leader mondial de la fonderie de puces a annoncé un bénéfice trimestriel en hausse de 39,1%, dépassant largement les attentes du marché. Un record historique, qui témoigne de la santé insolente d’un secteur dopé par la demande en intelligence artificielle, 5G, véhicules électriques et objets connectés.

Mais derrière ce feu d’artifice financier, une ombre plane : les tensions commerciales entre Taïwan, les États-Unis et la Chine, et surtout la menace de droits de douane américains sur les semi-conducteurs taïwanais. Ces incertitudes géopolitiques pourraient freiner la croissance de TSMC et, par ricochet, impacter toute la chaîne de valeur technologique mondiale. Pourquoi ce trimestre est-il si exceptionnel ? Quels sont les risques réels pour TSMC et ses clients ? Et surtout, quelles conséquences pour les marchés, les investisseurs et l’économie globale ? Plongée dans les entrailles d’un secteur en pleine tourmente.

Un trimestre historique pour TSMC

Des résultats qui pulvérisent les attentes

Au troisième trimestre 2025, TSMC a enregistré un bénéfice net de 12,4 milliards de dollars américains, en hausse de 39,1% par rapport à la même période en 2024, selon les chiffres communiqués ce jeudi et relayés par Reuters. Le chiffre d’affaires a progressé de 28,7%, atteignant 24,8 milliards de dollars. Ces performances, bien supérieures aux prévisions des analystes, s’expliquent par une demande soutenue pour les puces avancées, notamment celles utilisées dans l’intelligence artificielle, les data centers et les smartphones haut de gamme.

TSMC reste le fournisseur exclusif des géants de la tech comme Apple, NVIDIA, AMD, Qualcomm et même, dans une moindre mesure, Intel. Ces entreprises dépendent quasi intégralement des usines taïwanaises pour leurs processeurs les plus performants. La pénurie de puces, qui a secoué l’industrie automobile et électronique entre 2021 et 2023, a laissé place à une course à la capacité de production. TSMC a su en profiter, en investissant massivement dans de nouvelles usines (les fameuses « fabs ») à Taïwan, mais aussi aux États-Unis, au Japon et en Allemagne.

Une croissance dopée par l’IA et la 5G

L’intelligence artificielle est aujourd’hui le principal moteur de la demande en semi-conducteurs. Les data centers, qui hébergent les modèles d’IA générative comme ChatGPT ou Gemini, consomment des quantités colossales de puces haut de gamme. Les véhicules autonomes et électriques, la robotique industrielle, les objets connectés… Tous ces secteurs tirent la demande vers le haut.

La 5G joue également un rôle clé : chaque nouvelle génération de smartphone nécessite des puces plus puissantes et plus économes en énergie. TSMC est le seul acteur capable de produire en masse les processeurs en 3 nanomètres (nm), et bientôt en 2 nm, une finesse de gravure inaccessible à ses concurrents. Cette avance technologique lui confère un avantage concurrentiel écrasant.

Les droits de douane américains : une épée de Damoclès

Contexte géopolitique tendu

Depuis plusieurs années, les relations entre Taïwan, la Chine et les États-Unis sont au cœur des enjeux technologiques mondiaux. Taïwan, territoire revendiqué par la Chine mais doté d’un gouvernement autonome, est le principal producteur de puces avancées. Les États-Unis, soucieux de sécuriser leurs approvisionnements, ont multiplié les incitations pour que TSMC construise des usines sur leur sol (notamment en Arizona). Mais ils envisagent aussi, selon plusieurs sources proches du dossier citées par Bloomberg, d’imposer des droits de douane sur les semi-conducteurs taïwanais pour protéger leur industrie nationale et réduire leur dépendance.

Ces droits de douane, s’ils étaient mis en place, pourraient atteindre 15 à 25% sur certaines catégories de puces, selon des informations du Wall Street Journal. Une telle mesure ferait grimper le prix des composants électroniques, impactant directement les fabricants américains de smartphones, ordinateurs, serveurs et voitures électriques.

Impact direct sur TSMC et ses clients

Pour TSMC, l’enjeu est double : préserver sa compétitivité face à des concurrents comme Samsung ou Intel, et maintenir des relations équilibrées avec ses clients américains. Si les droits de douane sont appliqués, plusieurs scénarios sont possibles :

  • Augmentation des coûts pour les fabricants américains, qui pourraient répercuter la hausse sur les prix de vente ou chercher des alternatives (délocalisation partielle de la production, diversification des fournisseurs).
  • Pression sur les marges de TSMC, obligée de négocier ses tarifs avec des clients soucieux de limiter la casse.
  • Accélération des investissements hors de Taïwan, avec une montée en puissance des usines TSMC aux États-Unis, au Japon et en Europe, mais aussi un soutien accru à des fonderies locales comme Intel Foundry Services.
  • D’après les analystes de Morgan Stanley, une hausse de 20% des droits de douane sur les puces taïwanaises entraînerait une baisse de 8 à 12% du bénéfice net de TSMC sur un an, toutes choses égales par ailleurs. Un coup dur pour un groupe dont la valorisation boursière dépasse les 600 milliards de dollars.

    L’impact sur le secteur tech et l’IA mondiale

    Une chaîne de valeur sous tension

    TSMC est le maillon faible – ou fort – de toute l’industrie high-tech. Sans ses puces, pas d’iPhone, pas de PlayStation, pas de Tesla Full Self-Driving, pas de data centers capables de faire tourner l’IA générative. Une perturbation dans l’approvisionnement ou une hausse des coûts aurait donc des répercussions en cascade :
  • Retard dans le lancement de nouveaux produits (smartphones, ordinateurs, consoles de jeux).
  • Ralentissement de l’innovation, les fabricants reportant leurs investissements en R&D.
  • Montée des prix pour le consommateur final, dans un contexte déjà inflationniste.
  • Des entreprises comme Apple, Microsoft, Amazon et Google, qui représentent à elles seules plus de 50% de la capitalisation boursière du Nasdaq, dépendent directement de TSMC. Une crise chez TSMC serait une crise pour toute la Silicon Valley.

    L’IA, grande gagnante… et grande perdante potentielle

    L’intelligence artificielle est à la fois le moteur de la croissance de TSMC et son talon d’Achille. Les data centers dédiés à l’IA nécessitent des puces toujours plus puissantes, fabriquées en majorité par TSMC. Selon les estimations de Gartner, le marché mondial des semi-conducteurs pour l’IA devrait atteindre 120 milliards de dollars en 2025, soit près du double de 2022.

    Mais si les droits de douane américains venaient à être appliqués, le coût du calcul intensif nécessaire à l’IA augmenterait significativement. Les startups et les géants du secteur devraient soit absorber la hausse, soit ralentir leur expansion. À terme, cela pourrait freiner l’adoption de l’IA dans l’industrie, la santé, la finance ou les transports.

    Les stratégies de TSMC face aux risques géopolitiques

    Diversification géographique

    Conscient des risques, TSMC accélère sa stratégie de diversification géographique. Le groupe construit actuellement une méga-usine (fab) à Phoenix, en Arizona, pour un investissement total de plus de 40 milliards de dollars. D’autres sites sont en développement au Japon (en partenariat avec Sony) et en Allemagne (avec Bosch et Infineon). L’objectif : réduire la dépendance à Taïwan et sécuriser ses approvisionnements auprès de clients occidentaux.

    Ces investissements sont soutenus par des subventions publiques (CHIPS Act aux États-Unis, aides européennes et japonaises), mais ils prennent du temps. Les premières productions significatives hors de Taïwan ne sont pas attendues avant 2026-2027. En attendant, l’essentiel de la production reste concentré sur l’île, ce qui expose TSMC – et ses clients – à un risque géopolitique accru.

    Innovation technologique et alliances stratégiques

    TSMC mise aussi sur l’innovation pour garder son avance. Le groupe prévoit de lancer la production en 2 nm dès 2026, une technologie qui lui permettra de conserver son leadership face à Samsung et Intel. Parallèlement, il renforce ses partenariats avec les géants de la tech, mais aussi avec les gouvernements, pour sécuriser ses chaînes d’approvisionnement en matières premières (silicium, gaz rares, équipements de lithographie). Les alliances avec les États-Unis sont cruciales. TSMC travaille main dans la main avec le département de la Défense américain pour sécuriser la production de puces critiques pour la sécurité nationale. Une façon de montrer sa loyauté à Washington, tout en protégeant ses intérêts commerciaux.

    Perspectives et tendances pour 2026

    Un marché encore sous tension

    La demande en semi-conducteurs devrait rester soutenue en 2026, portée par l’IA, la 5G/6G, les véhicules électriques et la numérisation de l’industrie. Selon IDC, le marché mondial des puces pourrait croître de 12 à 15% par an jusqu’en 2030. TSMC, grâce à ses investissements et à son avance technologique, est bien placé pour en profiter. Mais les risques géopolitiques et commerciaux ne vont pas disparaître. La rivalité sino-américaine, les tensions autour de Taïwan, les possibles droits de douane… Autant de facteurs qui pourraient freiner la croissance de TSMC et, par extension, de toute l’industrie tech.

    Quelles alternatives pour les clients de TSMC ?

    Face à l’incertitude, les géants de la tech explorent d’autres options :

  • Diversification des fournisseurs : Samsung, Intel Foundry Services, GlobalFoundries et même des startups chinoises comme SMIC pourraient bénéficier d’un report de commandes.
  • Investissement dans la production locale : Apple, Amazon et Google investissent dans leurs propres capacités de conception de puces, qu’ils confient ensuite à des fondeurs tiers.
  • Stockage stratégique : Certains clients augmentent leurs stocks de sécurité pour anticiper d’éventuelles ruptures.
  • Mais aucune de ces solutions n’est parfaite. TSMC reste, et restera encore plusieurs années, le leader incontesté des puces les plus avancées. Sa domination technologique est telle que même une hausse des coûts ne suffirait pas à détrôner le taïwanais à court terme.

    Conclusion : TSMC, entre record et incertitude

    TSMC affiche des résultats spectaculaires, portés par une demande mondiale insatiable en semi-conducteurs avancés. Le groupe est au sommet de sa puissance, mais il navigue en eaux troubles. Les tensions géopolitiques, la menace de droits de douane américains, la concurrence accrue et la nécessité de diversifier sa production pèsent sur ses perspectives.

    Pour les investisseurs, le défi est de taille : profiter de la croissance exceptionnelle du secteur, tout en anticipant les risques politiques et commerciaux. Pour les entreprises tech, la dépendance à TSMC est à la fois une force et une vulnérabilité. Et pour les consommateurs, la hausse des coûts pourrait se traduire par des produits plus chers ou des innovations ralenties. Une chose est sûre : l’industrie des semi-conducteurs n’a pas fini de faire parler d’elle. TSMC, acteur central de la révolution numérique, reste un baromètre incontournable de la santé de l’économie mondiale. À suivre de très près, donc, car son destin est aussi le nôtre.

    ---

    ❓ FAQ - Questions Fréquentes

    1. Qu’est-ce que TSMC et pourquoi est-ce crucial pour la tech mondiale ?

    TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) est le leader mondial des fonderies de semi-conducteurs, comparé à une « raffinerie » de l’or noir du XXIe siècle. Il fabrique des puces pour d’autres entreprises et reste un fournisseur clé — souvent exclusif — d’Apple, NVIDIA, AMD, Qualcomm et, dans une moindre mesure, Intel. Ses puces avancées alimentent iPhone, data centers d’IA, véhicules électriques, consoles et objets connectés. Cette position centrale fait de TSMC à la fois le maillon fort et un point de fragilité de la chaîne high-tech: une perturbation chez lui se répercuterait sur l’innovation, les prix et les calendriers produits, avec un impact direct sur la Silicon Valley et l’économie mondiale.

    2. Pourquoi le troisième trimestre 2025 est-il historique pour TSMC ?

    Au T3 2025, TSMC a publié un bénéfice net record de 12,4 milliards de dollars (+39,1% sur un an) et un chiffre d’affaires de 24,8 milliards (+28,7%), bien au-dessus des attentes. Cette performance est portée par une demande soutenue en puces avancées pour l’intelligence artificielle, les data centers et les smartphones haut de gamme. Après la pénurie de 2021-2023, l’industrie a basculé vers une course à la capacité. TSMC en a profité grâce à des investissements massifs dans de nouvelles usines (« fabs ») à Taïwan, mais aussi aux États-Unis, au Japon et en Allemagne, tout en conservant une avance technologique déterminante (production de masse en 3 nm, et 2 nm à l’horizon 2026).

    3. C’est quoi une « fonderie » de puces et une « fab » ?

    Une fonderie (foundry) fabrique des semi-conducteurs pour le compte de clients qui conçoivent les puces (smartphones, processeurs, cloud, etc.). TSMC ne vend pas de produits finaux: il industrialise les designs de ses clients à très grande échelle. Les « fabs » sont les usines où se déroulent ces procédés complexes et coûteux. L’article souligne que TSMC est la fonderie de référence mondiale, capable de produire en masse des puces de pointe utilisées dans l’IA, la 5G et l’électronique haut de gamme. Pour répondre à la demande et réduire les risques, TSMC investit dans des fabs à Taïwan et à l’étranger (Arizona, Japon, Allemagne), soutenues par des subventions publiques.

    4. Que signifient les technologies « 3 nm » et « 2 nm » et pourquoi est-ce important ?

    Les « 3 nm » et « 2 nm » décrivent la finesse de gravure: plus elle est faible, plus la puce intègre de transistors, gagnant en performance et en efficacité énergétique. Selon l’article, TSMC est le seul à produire en masse en 3 nm et prévoit le 2 nm dès 2026. Cette avance lui confère un avantage concurrentiel écrasant face à Samsung et Intel, car ces nœuds sont indispensables aux usages les plus exigeants (IA, smartphones haut de gamme, data centers). Elle renforce l’attractivité des lignes TSMC pour les géants de la tech et soutient ses volumes, sa rentabilité et son rôle central dans l’innovation mondiale.

    5. Que sont les droits de douane américains envisagés et pourquoi seraient-ils appliqués ?

    Les droits de douane sont des taxes à l’importation. Washington envisage, selon des sources citées par Bloomberg et le Wall Street Journal, d’imposer 15 à 25% de droits sur certaines puces taïwanaises. Objectifs: protéger l’industrie américaine, réduire la dépendance aux approvisionnements critiques et sécuriser la chaîne technologique. Ce projet s’inscrit dans un contexte tendu entre Taïwan, la Chine et les États-Unis. Parallèlement, les États-Unis incitent TSMC à produire sur leur sol (usine en Arizona). De tels droits renchériraient le coût des composants, affectant directement les fabricants américains de smartphones, ordinateurs, serveurs et véhicules électriques.

    6. Quel impact concret auraient ces droits de douane sur TSMC et ses clients ?

    Trois effets majeurs sont évoqués: 1) hausse des coûts pour les fabricants américains, qui pourraient augmenter leurs prix de vente ou chercher des alternatives; 2) pression sur les marges de TSMC, contrainte de renégocier ses tarifs; 3) accélération des investissements hors de Taïwan (montée en puissance des sites aux États-Unis, au Japon, en Europe) et soutien accru aux fonderies locales comme Intel Foundry Services. D’après Morgan Stanley, une hausse de 20% des droits de douane sur les puces taïwanaises réduirait le bénéfice net de TSMC de 8 à 12% sur un an (toutes choses égales par ailleurs).

    7. Quelles conséquences possibles pour les produits tech et les consommateurs ?

    TSMC étant central pour les puces avancées, toute hausse de coûts ou perturbation d’approvisionnement aurait des effets en cascade. L’article cite: retards de lancements (smartphones, ordinateurs, consoles), ralentissement de l’innovation (R&D reportée) et hausse des prix pour le consommateur final, dans un contexte déjà inflationniste. Des entreprises comme Apple, Microsoft, Amazon et Google dépendent directement de TSMC. Une crise chez TSMC serait donc une crise pour la Silicon Valley entière, avec un impact sur le calendrier produit, la compétitivité et l’accessibilité des technologies pour le grand public.

    8. Comment l’IA et la 5G alimentent-elles la demande de puces ?

    L’IA est le principal moteur: les data centers exécutant des modèles d’IA générative consomment des quantités colossales de puces haut de gamme. S’y ajoutent véhicules autonomes/électriques, robotique et objets connectés. La 5G joue un rôle clé, chaque génération de smartphone exigeant des processeurs plus puissants et sobres. TSMC, seul à produire en masse en 3 nm (et visant 2 nm), fournit les puces répondant à ces exigences. L’article indique que cette dynamique explique la progression exceptionnelle des résultats et la santé du secteur, dopé par IA, 5G, véhicules électriques et objets connectés.

    9. Quels sont les principaux risques géopolitiques autour de Taïwan ?

    Taïwan, revendiqué par la Chine mais doté d’un gouvernement autonome, concentre l’essentiel des capacités de TSMC. Les tensions dans le triangle Taïwan–Chine–États-Unis exposent la production, la logistique et les flux commerciaux. Les États-Unis, cherchant à sécuriser leurs approvisionnements, encouragent TSMC à produire localement (Arizona) et envisagent des droits de douane sur les puces taïwanaises. Cette combinaison de rivalité sino-américaine, dépendance géographique et barrières commerciales potentielles peut freiner la croissance de TSMC et perturber la chaîne technologique mondiale fortement dépendante de ses puces.

    10. Quelles stratégies TSMC déploie-t-il face à ces risques ?

    TSMC accélère sa diversification géographique: méga-usine à Phoenix (Arizona) pour plus de 40 milliards de dollars, nouveaux sites au Japon (avec Sony) et en Allemagne (avec Bosch et Infineon). Ces investissements, soutenus par des subventions (CHIPS Act, aides européennes et japonaises), nécessitent du temps: des volumes significatifs hors Taïwan ne sont pas attendus avant 2026-2027. Côté technologie, TSMC mise sur l’innovation avec la production en 2 nm dès 2026 et renforce ses partenariats, notamment avec le Département de la Défense américain, pour sécuriser la production de puces critiques et les chaînes d’approvisionnement.

    11. Quelles alternatives les clients de TSMC envisagent-ils pour réduire leur dépendance ?

    L’article mentionne trois axes: 1) diversification des fournisseurs (Samsung, Intel Foundry Services, GlobalFoundries, et même SMIC côté chinois); 2) investissements dans la production locale et dans la conception interne de puces confiées ensuite à des fondeurs tiers; 3) constitution de stocks stratégiques pour anticiper des ruptures. Aucune option n’est parfaite: TSMC demeure le leader incontesté des nœuds les plus avancés pour plusieurs années. Sa domination technologique et sa capacité industrielle rendent tout remplacement complet difficile, même en cas de hausse des coûts.

    12. Que surveiller en tant qu’investisseur face au dossier TSMC ?

    Points clés à suivre selon l’article: 1) décisions américaines sur de possibles droits de douane (fourchette 15–25% et calendrier); 2) montée en puissance des capacités de TSMC hors de Taïwan (États-Unis, Japon, Europe) avec des volumes significatifs attendus en 2026-2027; 3) trajectoire de la demande en IA/5G (data centers, smartphones haut de gamme, véhicules électriques); 4) évolution des marges si TSMC doit renégocier ses tarifs; 5) maintien de l’avance technologique (3 nm aujourd’hui, 2 nm dès 2026); 6) exposition géopolitique liée à la concentration actuelle des fabs à Taïwan.

    13. Quelles sont les perspectives pour 2026 et au-delà ?

    L’article anticipe une demande soutenue en 2026, portée par l’IA, la 5G/6G, les véhicules électriques et la numérisation industrielle. Selon IDC, le marché mondial des puces pourrait croître de 12 à 15% par an jusqu’en 2030, et TSMC est bien placé pour en bénéficier grâce à ses investissements et son avance technologique (2 nm prévu en 2026). Mais les risques ne disparaîtront pas: rivalité sino-américaine, tensions autour de Taïwan et éventuels droits de douane pourraient freiner la croissance. Les nouvelles usines hors de Taïwan ne délivreront pas de volumes significatifs avant 2026-2027, maintenant une dépendance à court terme.