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L'or soutenu par les perspectives de baisse des taux de la Fed

6 octobre 202510 min de lectureThe Planet Deals59 vues
L'or soutenu par les perspectives de baisse des taux de la Fed

Introduction

Le marché de l’or connaît, depuis quelques semaines, une envolée historique portée par un cocktail explosif d’incertitudes économiques, de tensions politiques et de signaux monétaires puissants. En cette rentrée 2025, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) adopte un virage attendu sur sa politique de taux d’intérêt, le métal jaune s’offre une place de choix dans les portefeuilles, confirmant son statut d’actif refuge par excellence.

Cette dynamique est d’autant plus marquante que le spectre d’un shutdown prolongé aux États-Unis pèse sur la confiance des investisseurs dans les actifs risqués. Confrontés à une conjoncture où la croissance ralentit, l’inflation peine à rentrer dans le rang et où la politique budgétaire américaine vire à l’incertitude, les marchés se tournent massivement vers l’or, cherchant à se protéger contre les turbulences monétaires.

Pourquoi l’or bat-il des records alors que le dollar rebondit et que les marchés restent fébriles ? Quels sont les mécanismes à l’œuvre derrière cette ruée vers le métal précieux ? Quelles perspectives pour les prochains mois ? Plongeons dans les coulisses de cette actualité brûlante qui bouleverse la macro-économie mondiale.

Un contexte exceptionnel : record historique pour l’or

L’année 2025 restera dans les annales du marché aurifère. Dans la nuit du 5 au 6 octobre, le cours de l’or (XAU/USD) a franchi le seuil symbolique de 3 900 dollars l’once, s’établissant même à 3 945 dollars, un niveau jamais atteint jusqu’à présent. Cette performance spectaculaire s’explique par plusieurs éléments convergents.

Premièrement, les anticipations de baisse des taux directeurs par la Fed ont joué un rôle déterminant, dopant la demande pour l’or, actif qui ne verse pas d’intérêts mais dont l’attrait grandit à mesure que les rendements des obligations américaines s’effritent. Selon les données du CME FedWatch Tool, la probabilité d’une réduction de 25 points de base des taux directeurs atteignait 95 % pour la réunion d’octobre, et 83 % pour celle de décembre. Autrement dit, le marché considère quasiment acquises deux nouvelles baisses de taux d’ici la fin de l’année.

Deuxièmement, le shutdown américain – conséquence du blocage politique à Washington – a renforcé la quête d’actifs refuges. L’échec des négociations budgétaires entre la Maison-Blanche et le Congrès plombe l’ambiance, avec la menace de chômage technique pour des milliers de fonctionnaires fédéraux. Cette incertitude budgétaire accroît la défiance envers les actifs risqués, au bénéfice de l’or.

Enfin, il faut ajouter à ce tableau les tensions géopolitiques persistantes, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, qui maintiennent une toile de fond anxiogène et favorisent la prudence des investisseurs.

Les mécanismes monétaires : la Fed enclenche la baisse des taux

Depuis le printemps 2025, la Fed a opéré un virage stratégique après plusieurs années de resserrement monétaire. En septembre, elle a abaissé son principal taux directeur de 0,25 point, le ramenant dans une fourchette de 4,00 % à 4,25 %. Ce mouvement, premier depuis décembre 2023, marque un tournant majeur dans la politique américaine.

Pourquoi ce changement ? Plusieurs facteurs l’expliquent :

  • Ralentissement de la croissance : la dynamique économique américaine s’essouffle, la croissance du PIB étant passée sous la barre des 1 % en rythme annuel au deuxième trimestre 2025, contre 2,5 % en 2024.
  • Emploi en berne : la création d’emplois stagne, avec un rythme inférieur à 100 000 nouveaux postes par mois pour le quatrième mois consécutif, alors que le marché du travail montrait des signes de surchauffe les années précédentes.
  • Inflation persistante : malgré une désinflation amorcée en 2024, l’indice des prix à la consommation repart légèrement à la hausse, atteignant 2,9 % en août 2025, toujours au-dessus de l’objectif officiel de 2 %.
  • Dans ce contexte, la Fed cherche à soutenir l’économie en allégeant le coût du crédit. Jérôme Powell, son président, a rappelé la volonté de garantir une trajectoire de croissance durable et de réagir à toute dégradation des perspectives économiques. Les marchés anticipent désormais au moins deux autres baisses de taux d’ici la fin de l’année, ce qui alimente une dynamique favorable à l’or.

    Pourquoi l’or profite-t-il d’une baisse des taux ?

    L’or est traditionnellement perçu comme une valeur refuge, surtout en période d’incertitude économique et monétaire. Mais pourquoi sa demande explose-t-elle en période de baisse des taux ?

    Les effets directs sur le rendement des actifs

    Lorsque la Fed abaisse ses taux :

  • Le rendement des obligations américaines diminue : les investisseurs sont moins incités à privilégier ces titres qui rapportent moins.
  • Le dollar tend à se déprécier : même si, en octobre 2025, le rebond du dollar s’explique par la faiblesse du yen, la tendance de fond reste baissière à moyen terme dès que les taux américains baissent.
  • L’or, qui ne verse pas d’intérêts, devient plus attractif : son coût d’opportunité diminue, d’autant plus que les autres placements « sûrs » voient leur rendement chuter.
  • La recherche de protection contre l’incertitude

    En période de doutes sur la solidité du système financier ou sur la stabilité des politiques publiques, l’or joue son rôle de bouclier contre :

  • Le risque monétaire : baisse du pouvoir d’achat des monnaies, volatilité des devises.
  • Le risque politique : shutdown, tensions géopolitiques, instabilité gouvernementale.
  • L’inflation : l’or est historiquement considéré comme une couverture contre la hausse des prix.
  • Face à un environnement où les taux baissent mais où l’inflation menace de repartir, l’or offre une protection unique, qui séduit aussi bien les investisseurs institutionnels que les particuliers.

    Les conséquences du shutdown américain sur les marchés

    Le blocage du gouvernement fédéral, qui s’éternise à Washington, a des répercussions concrètes sur la confiance des marchés. Des milliers de fonctionnaires risquent la mise au chômage technique, certains services publics sont à l’arrêt et l’incertitude budgétaire plane sur l’ensemble de l’économie américaine.

    Les conséquences immédiates sont multiples :

  • Fragilisation de la confiance dans les actifs risqués : les marchés d’actions subissent des pressions baissières, les investisseurs se détournent des secteurs les plus exposés à la conjoncture.
  • Émergence d’un climat de défiance : la paralysie politique alimente les craintes d’une crise institutionnelle, voire d’une dégradation de la note souveraine des États-Unis par les agences de notation.
  • Transfert des flux vers les valeurs refuges : l’or, en tête, mais aussi le franc suisse ou certains bons du Trésor à court terme profitent de cette nervosité.
  • L’incertitude politique s’ajoute à l’incertitude monétaire, créant un environnement propice à la hausse de l’or, qui bat record sur record.

    Analyse : acteurs, arbitrages et perspectives

    Qui sont les grands acteurs de la ruée vers l’or ?

  • Banques centrales : nombreuses sont celles qui renforcent leurs réserves d’or pour diversifier leurs actifs et se protéger contre la volatilité du dollar.
  • Gestionnaires d’actifs et fonds souverains : ils augmentent leur exposition à l’or pour garantir la stabilité de leurs portefeuilles.
  • Particuliers : séduits par la simplicité d’accès à l’or physique ou papier, ils cherchent à sécuriser leur épargne face à la montée des risques.
  • Selon les données du World Gold Council, la demande d’or d’investissement a progressé de plus de 15 % depuis le début de l’année, et les stocks des principaux ETF aurifères atteignent des sommets historiques.

    Arbitrages et stratégies des investisseurs

    Face à la baisse des taux et à la montée des incertitudes, les investisseurs privilégient :

  • La diversification : intégrer l’or comme actif défensif dans des portefeuilles déjà exposés à l’immobilier, aux actions ou aux obligations.
  • La liquidité : choisir des produits aurifères facilement échangeables, comme les ETF ou les lingots standards.
  • La couverture contre la volatilité : l’or permet d’amortir les chocs lors des épisodes de stress sur les marchés financiers.
  • Perspectives pour le marché de l’or

    Plusieurs scénarios se dessinent pour les mois à venir :

  • • Si la Fed poursuit sa politique de baisse des taux, l’or pourrait dépasser le seuil symbolique de 4 000 dollars l’once.
  • • Un apaisement du shutdown et un retour à la stabilité politique pourraient freiner la hausse, mais la demande structurelle d’or resterait soutenue en raison des incertitudes géopolitiques et des risques inflationnistes persistants.
  • • À l’inverse, une accélération de l’inflation ou une crise institutionnelle majeure aux États-Unis pourraient déclencher une nouvelle vague d’achats massifs.
  • Le cas particulier de la corrélation or-dollar

    Habituellement, l’or évolue en sens inverse du dollar américain : quand le billet vert se renforce, l’or a tendance à reculer, et inversement. Cependant, en octobre 2025, cette corrélation semble s’atténuer. Malgré un rebond récent du dollar, la demande d’or reste très soutenue.

    Cette situation s’explique par :

  • Le caractère exceptionnel du contexte : la baisse des taux américains l’emporte sur l’effet devise, car elle modifie profondément la perception du risque.
  • Le repositionnement des investisseurs asiatiques : la faiblesse du yen et la victoire de Sanae Takaichi au Japon, qui conforte la politique de taux bas de la Banque du Japon, incitent les acteurs asiatiques à se tourner davantage vers l’or comme protection.
  • La fragmentation des marchés mondiaux : dans un contexte de tensions géopolitiques, l’or retrouve aussi son attrait hors du système bancaire occidental.
  • Tendances futures et conseils aux investisseurs

    Les tendances pour les prochains trimestres laissent présager un marché de l’or toujours dynamique, soutenu par :

  • La poursuite de la détente monétaire aux États-Unis et en Europe.
  • La persistance des risques politiques et géopolitiques, notamment autour du budget américain et des conflits régionaux.
  • L’attrait structurel de l’or comme outil de diversification et de protection contre l’inflation.
  • Pour les investisseurs, plusieurs pistes se dégagent :

  • • Surveiller de près les prochaines réunions de la Fed : chacune de ses décisions aura un impact direct sur le cours de l’or.
  • • Privilégier une approche progressive : investir par paliers, sans chercher à anticiper le point haut.
  • • Diversifier ses supports : combiner or physique et produits financiers adossés à l’or pour optimiser la liquidité et la sécurité.
  • Conclusion

    La flambée actuelle de l’or n’est pas un simple feu de paille : elle reflète la conjonction inédite d’une politique monétaire américaine à la croisée des chemins, d’incertitudes politiques majeures et d’un climat géopolitique tendu. Ce contexte pousse les investisseurs du monde entier à revoir leurs arbitrages et à renforcer leur exposition à l’or, qui s’impose plus que jamais comme le rempart contre l’incertitude monétaire.

    Si la Fed poursuit la détente de ses taux et que les tensions politiques persistent, il est probable que le métal jaune conserve sa trajectoire ascendante dans les prochains mois. Pour l’investisseur particulier comme pour les institutionnels, l’or confirme son statut de valeur refuge incontournable dans le paysage financier mondial de 2025.

    D’après les dernières analyses publiées le 6 octobre 2025, le marché de l’or reste « suracheté mais toujours orienté à la hausse », selon les spécialistes de BDOR et les données du CME FedWatch Tool. Dans un environnement où la confiance vacille et où la prudence s’impose, l’or demeure l’ultime assurance contre les tempêtes à venir.

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    ❓ FAQ - Questions Fréquentes

    1. Que se passe-t-il avec le prix de l’or en octobre 2025 ?

    Dans la nuit du 5 au 6 octobre 2025, l’or (XAU/USD) a atteint un record historique à 3 945 dollars l’once, dépassant le seuil symbolique de 3 900 dollars. Cette envolée s’explique par un ensemble de facteurs convergents: des anticipations très fortes de nouvelles baisses de taux par la Réserve fédérale (95 % de probabilité d’une baisse de 25 points de base en octobre et 83 % en décembre, selon le CME FedWatch Tool), la perspective d’un shutdown prolongé aux États-Unis qui renforce l’aversion au risque, et des tensions géopolitiques persistantes (Ukraine, Proche-Orient). Même si le dollar a récemment rebondi, le contexte monétaire et politique domine et soutient la demande d’or, confirmé comme valeur refuge privilégiée dans une phase de confiance fragile et de prudence accrue sur les marchés.

    2. Qu’est-ce qu’un “shutdown” américain et pourquoi soutient-il l’or ?

    Le shutdown correspond au blocage du gouvernement fédéral lorsque la Maison-Blanche et le Congrès n’aboutissent pas à un accord budgétaire. Il entraîne la mise au chômage technique de milliers de fonctionnaires et l’arrêt partiel de certains services publics. Ce gel budgétaire nourrit un climat de défiance: pression baissière sur les marchés d’actions, craintes institutionnelles et risque de dégradation de la note souveraine. Face à cette incertitude politique, les investisseurs réduisent leur exposition aux actifs risqués et réallouent vers les valeurs refuges. L’or en bénéficie en premier lieu, mais aussi des devises ou titres perçus comme sûrs (franc suisse, certains bons du Trésor à court terme). Combinée à l’incertitude monétaire, cette situation crée un environnement particulièrement favorable à la hausse de l’or.

    3. En termes simples, pourquoi la baisse des taux de la Fed fait-elle monter l’or ?

    Quand la Fed abaisse ses taux, les rendements des obligations américaines diminuent, rendant moins attractifs les placements qui versent des intérêts. L’or, qui ne rapporte pas d’intérêts, voit alors son « coût d’opportunité » baisser: renoncer aux intérêts d’actifs sûrs devient moins pénalisant. À moyen terme, une détente des taux pèse généralement sur le dollar, ce qui soutient aussi le métal jaune. En parallèle, en période d’incertitude (monétaire, politique, géopolitique) et d’inflation encore au-dessus de la cible, la demande de protection augmente. Ce double effet – rendements en recul et recherche de couverture – alimente les flux d’achat vers l’or, renforçant sa capacité à amortir les chocs de marché.

    4. Pourquoi la Fed a-t-elle commencé à baisser ses taux en 2025 ?

    La Fed a initié un virage en septembre 2025, réduisant son taux directeur de 0,25 point, à 4,00 %-4,25 %. Trois facteurs clés motivent ce mouvement: un ralentissement marqué de la croissance (PIB sous 1 % en rythme annuel au deuxième trimestre 2025, contre 2,5 % en 2024), une création d’emplois atone (moins de 100 000 nouveaux postes par mois depuis quatre mois) et une inflation repartie à la hausse (2,9 % en août 2025, au-delà de l’objectif de 2 %). Dans ce contexte, la Fed cherche à alléger le coût du crédit pour soutenir une trajectoire de croissance durable. Les marchés anticipent au moins deux autres baisses d’ici fin d’année, ce qui nourrit l’attrait pour l’or.

    5. L’or peut-il monter alors que le dollar se renforce ?

    Oui. Habituellement inverse, la corrélation or-dollar s’atténue en octobre 2025. Le contexte est jugé exceptionnel: l’orientation baissière des taux américains reconfigure la perception du risque et l’emporte sur l’effet devise. Par ailleurs, des investisseurs asiatiques se repositionnent vers l’or, dans un environnement de faiblesse du yen et après la victoire de Sanae Takaichi au Japon, qui conforte la politique de taux bas de la Banque du Japon. La fragmentation des marchés mondiaux, sur fond de tensions géopolitiques, redonne aussi à l’or un rôle spécifique, y compris hors du système bancaire occidental. Ces éléments permettent au métal jaune de progresser malgré un rebond du dollar.

    6. Qui achète de l’or actuellement et dans quel but ?

    Plusieurs catégories d’acteurs alimentent la demande. Les banques centrales renforcent leurs réserves d’or pour diversifier leurs actifs et se prémunir de la volatilité du dollar. Les gestionnaires d’actifs et fonds souverains augmentent leur exposition afin de stabiliser leurs portefeuilles. Les particuliers, attirés par l’accès à l’or physique ou « papier », cherchent à sécuriser leur épargne. Selon le World Gold Council, la demande d’or d’investissement a progressé de plus de 15 % depuis le début de l’année, et les stocks des principaux ETF aurifères atteignent des sommets historiques. Ce socle d’acheteurs, dans un contexte d’incertitudes économiques et politiques, soutient durablement les cours.

    7. Quelles stratégies d’investissement sont mises en avant dans l’article ?

    Trois axes dominent. D’abord, la diversification: intégrer l’or comme actif défensif aux côtés de l’immobilier, des actions et des obligations. Ensuite, la liquidité: privilégier des supports facilement négociables, comme les ETF aurifères ou les lingots standards. Enfin, la couverture contre la volatilité: l’or sert d’amortisseur lors des épisodes de stress de marché. L’article recommande aussi de suivre de près les décisions de la Fed, car chaque réunion influence directement le cours du métal. Dans un marché décrit comme « suracheté mais toujours orienté à la hausse », ces choix visent à concilier protection, flexibilité et gestion du risque.

    8. Quels scénarios de prix pour l’or dans les prochains mois ?

    Plusieurs trajectoires sont évoquées. Si la Fed poursuit la détente monétaire, l’or pourrait franchir le seuil de 4 000 dollars l’once. Un apaisement du shutdown et un retour à une stabilité politique pourraient freiner la cadence, mais la demande structurelle resterait soutenue par les risques géopolitiques et inflationnistes. À l’inverse, une accélération de l’inflation ou une crise institutionnelle majeure aux États-Unis pourraient déclencher une nouvelle vague d’achats. Au 6 octobre 2025, des spécialistes cités jugent le marché « suracheté mais toujours orienté à la hausse », dans un environnement où la confiance demeure fragile et la prudence s’impose.

    9. Quels indicateurs suivre pour gérer son exposition à l’or ?

    Il est pertinent de surveiller: les décisions et communications de la Fed, ainsi que les probabilités implicites de baisses de taux (CME FedWatch Tool) qui influencent directement les anticipations; l’évolution du budget américain et le risque de shutdown, facteurs d’aversion au risque; les tensions géopolitiques (Ukraine, Proche-Orient), toile de fond anxiogène soutenant les valeurs refuges; et les dynamiques d’inflation et de croissance, qui guident la politique monétaire et, par ricochet, la demande d’or. L’ensemble de ces indicateurs façonne le contexte de marché et oriente les flux vers ou depuis le métal jaune.

    10. Comment investir concrètement dans l’or sans chercher le « point haut » ?

    L’article préconise une approche progressive: investir par paliers plutôt que d’essayer de capter un sommet de marché. Il recommande de diversifier les supports pour combiner sécurité et flexibilité: or physique et produits financiers adossés à l’or (par exemple des ETF), en privilégiant des instruments liquides comme les lingots standards ou les ETF facilement échangeables. Il souligne aussi l’importance de suivre de près les réunions de la Fed, chaque décision pouvant impacter le cours. Cette méthodologie vise à lisser le risque d’entrée et à adapter l’exposition à un marché décrit comme « suracheté mais toujours orienté à la hausse ».

    11. L’or protège-t-il contre l’inflation et l’instabilité politique ?

    Oui, l’or est présenté comme un bouclier face à plusieurs risques: monétaire (baisse du pouvoir d’achat des devises, volatilité), politique (shutdown, tensions géopolitiques, instabilité) et inflationniste. Historiquement considéré comme une couverture contre la hausse des prix, il attire en période où l’inflation reste au-dessus de l’objectif et où les politiques publiques sont incertaines. Dans le contexte décrit, la détente des taux réduit l’attrait des placements rémunérés, renforçant la place de l’or comme actif refuge. Ce rôle protecteur séduit autant les institutionnels que les particuliers, et contribue à sa progression vers des niveaux record.