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L’or atteint un record historique à plus de 3800 $/once

4 octobre 202510 min de lectureThe Planet Deals72 vues
L’or atteint un record historique à plus de 3800 $/once

Introduction

L’or vient de franchir un seuil symbolique et historique : pour la première fois, son cours a dépassé les 3 800 dollars l’once. Cette envolée spectaculaire fait écho à un contexte mondial particulièrement tendu, où l’incertitude macroéconomique et les tensions géopolitiques s’accumulent. En parallèle, le marché pétrolier connaît une trajectoire opposée, avec un recul du brut sous la pression d’anticipations de hausse de la production par l’OPEP+.

Pourquoi l’or, valeur refuge par excellence, attire-t-il autant les investisseurs à l’automne 2025 ? Quelles dynamiques expliquent cette divergence entre l’or et le pétrole, deux piliers des matières premières ? Quels impacts concrets pour les marchés, les épargnants, mais aussi pour l’économie mondiale ? Plongée dans une actualité brûlante qui redéfinit les équilibres des grandes classes d’actifs.

L’or franchit un sommet historique : les raisons d’un envol inédit

Un prix jamais atteint : les chiffres clés

Lundi 29 septembre 2025, le prix de l’or au comptant a franchi la barre des 3 800 dollars l’once, pour s’établir à 3 801,88 dollars, tandis que les contrats à terme pour livraison en décembre ont progressé à 3 831,90 dollars. En séance européenne, le métal précieux a même flirté avec les 3 900 dollars, se maintenant autour de 3 890 dollars. Depuis le début de l’année, l’or a bondi de plus de 45 %, avec une accélération marquée en septembre, où les gains à deux chiffres ont été inédits sur une période aussi courte, comme le rapporte TradingView et confirmé par Blick et IlBoursa.

Ce mouvement dépasse de loin les prévisions des analystes, qui tablaient encore récemment sur un plafond autour de 3 500 dollars. Le franchissement des 3 800 dollars marque ainsi un tournant historique, avec une volatilité accrue et une attractivité renforcée pour les investisseurs institutionnels comme particuliers.

Des taux d’intérêt en baisse : un carburant pour l’or

L’une des principales raisons de cette flambée réside dans l’évolution de la politique monétaire américaine. Face à une inflation qui reste supérieure à l’objectif de 2 % de la Réserve fédérale (avec un indice PCE en progression de 2,7 % sur un an en août), les marchés anticipent désormais une baisse prochaine des taux directeurs. Selon les dernières projections, la probabilité d’une diminution des taux lors de la réunion d’octobre de la Fed est estimée à 90 %, et à 65 % pour décembre.

Cette perspective allège le coût d’opportunité de la détention d’or, actif sans rendement direct, et le rend d’autant plus attractif face à la stagnation ou à la baisse des obligations souveraines. La baisse concomitante de l’indice du dollar (-0,2 % face aux principales devises) renforce encore l’attrait de l’or pour les investisseurs internationaux, qui bénéficient d’un effet de change favorable.

Un contexte d’aversion au risque et de tensions géopolitiques

Mais l’ascension de l’or ne s’explique pas uniquement par la dynamique des taux. Le regain de tensions géopolitiques constitue un moteur puissant :

  • Conflit russo-ukrainien de nouveau intensifié
  • • Tensions persistantes au Moyen-Orient et en Europe de l’Est
  • • Blocage du gouvernement américain (shutdown) qui menace la stabilité économique
  • La montée de l’aversion au risque pousse les investisseurs à se réfugier dans l’or, considéré comme la valeur refuge ultime lors des périodes de crise ou d’incertitude politique. Selon TradingView, la demande pour l’or a rarement été aussi forte, avec une accumulation record des réserves par les banques centrales et les fonds d’investissement.

    Les ressorts géopolitiques et macroéconomiques derrière le rally de l’or

    Le spectre d’un shutdown américain

    Un facteur-clé de la nervosité sur les marchés réside dans la paralysie budgétaire américaine. Le blocage du projet de loi de dépenses au Sénat fait planer le risque d’un shutdown dès le début du mois d’octobre. Historiquement, ces épisodes de fermeture partielle de l’administration fédérale durent en moyenne huit jours, mais peuvent s’étendre jusqu’à 35 jours, pénalisant le PIB et l’investissement des entreprises, comme l’a montré la dernière crise de ce type.

    Cette incertitude institutionnelle affaiblit le dollar et incite les investisseurs à rechercher des actifs tangibles, à l’instar de l’or. Le métal jaune bénéficie ainsi d’un double effet : protection contre la dépréciation monétaire et bouclier face à l’instabilité économique.

    Les tensions géopolitiques mondiales

    Au-delà du cas américain, l’or profite d’un climat géopolitique tendu :

  • • La guerre en Ukraine s’enlise, avec une intensification des combats et un risque d’extension régionale.
  • • Les tensions au Moyen-Orient, notamment autour de la question iranienne, maintiennent une incertitude persistante sur l’approvisionnement énergétique.
  • • En Asie, les crispations entre la Chine et Taïwan restent d’actualité, alimentant la prudence des investisseurs mondiaux.
  • Dans ce contexte, la demande de valeurs refuges s’accroît, bénéficiant pleinement à l’or, mais aussi, dans une moindre mesure, au franc suisse et au yen japonais.

    La stratégie des banques centrales

    Les banques centrales jouent un rôle majeur dans cette dynamique haussière. Plusieurs d’entre elles, dont la Banque populaire de Chine et la Banque centrale de Russie, ont continué à renforcer leurs réserves d’or, cherchant à diversifier leurs actifs et à se prémunir contre les risques systémiques du système dollar. Cette stratégie de diversification structurelle accentue la pression haussière sur le marché, réduisant la liquidité disponible et accentuant la rareté du métal précieux.

    L’or et le pétrole : deux trajectoires opposées

    Le pétrole recule sous la pression de l’OPEP+

    Alors que l’or flambe, le marché pétrolier suit une trajectoire inverse. Les cours du brut ont reculé ces derniers jours, sous l’effet d’anticipations de hausse de la production par l’OPEP+. Les investisseurs anticipent un assouplissement des quotas, notamment sous la pression de certains membres comme l’Arabie saoudite et la Russie, soucieux de préserver leurs parts de marché face à la montée de la production américaine.

  • • Le Brent est repassé sous les 85 dollars le baril, après une séquence haussière qui l’avait porté à plus de 90 dollars en septembre.
  • • Le WTI évolue autour de 80 dollars, en légère baisse.
  • Cette détente s’explique aussi par des indicateurs macroéconomiques mitigés, avec une demande mondiale qui ralentit en raison de la faiblesse de la croissance en Chine et en Europe.

    Or et pétrole : pourquoi cette divergence ?

    Historiquement, l’or et le pétrole évoluent souvent de concert lors des phases de crise géopolitique, le premier réagissant à l’incertitude, le second à la menace sur l’offre. Mais la situation actuelle marque une rupture :

  • • L’or bénéficie d’un afflux de capitaux recherchant la sécurité et la stabilité.
  • • Le pétrole subit la pression d’une offre excédentaire anticipée, dans un contexte de croissance mondiale ralentie.
  • La politique volontariste de l’OPEP+, combinée à la montée en puissance de la production américaine (notamment de schiste), pèse sur les prix du brut, alors que la demande peine à suivre. Les investisseurs arbitrent donc en faveur de l’or, perçu comme moins exposé aux aléas de la conjoncture énergétique.

    Les impacts pour les marchés, les investisseurs et l’économie réelle

    Un signal fort pour les marchés financiers

    La flambée de l’or constitue un signal d’alarme pour les marchés financiers, qui interprètent ce mouvement comme la traduction d’un stress systémique accru. Les indices boursiers mondiaux ont connu une volatilité marquée, avec des replis sur les valeurs cycliques et une surperformance des secteurs défensifs (santé, biens de consommation essentiels).

    Les investisseurs institutionnels, fonds de pension ou compagnies d’assurance, renforcent leur exposition à l’or via des ETF (fonds indiciels cotés) ou des achats physiques, afin de protéger leurs portefeuilles contre la volatilité et l’inflation.

    Les conséquences pour les épargnants et les particuliers

    Pour les particuliers, la hausse de l’or se traduit par :

  • • Une revalorisation des placements en or physique (lingots, pièces) et des produits d’investissement adossés à l’or
  • • Un attrait renouvelé pour les livrets et contrats d’assurance-vie comportant une poche matières premières
  • • Une protection relative contre la dépréciation monétaire, notamment pour les épargnants exposés au dollar ou à l’euro
  • Cependant, le niveau atteint par l’or incite à la prudence : la volatilité pourrait s’accentuer en cas de retournement de la politique monétaire ou de détente géopolitique. Les analystes recommandent d’éviter les achats impulsifs et de privilégier une allocation diversifiée.

    Quelles perspectives pour l’économie réelle ?

    La hausse de l’or a des effets ambivalents sur l’économie :

  • • Elle témoigne d’une défiance vis-à-vis des actifs risqués et d’une crainte de ralentissement économique, voire de récession.
  • • Elle renchérit le coût des matières premières pour les secteurs industriels dépendants de l’or (électronique, bijouterie, technologies), ce qui peut peser sur les marges et la compétitivité.
  • • À l’inverse, elle favorise les producteurs et les pays exportateurs, qui voient leurs recettes augmenter et leur balance commerciale s’améliorer.
  • Les acteurs clés de la séquence actuelle

    Banques centrales et institutions financières

    La Réserve fédérale américaine, par ses décisions monétaires, reste l’acteur central de la dynamique actuelle. Sa communication sur l’évolution des taux sera scrutée de près lors des prochaines réunions. Les banques centrales chinoise, russe et indienne sont également au cœur du jeu, par leur politique d’accumulation d’or.

    Du côté des institutions privées, les grands fonds d’investissement mondiaux (BlackRock, Vanguard, State Street) et les banques d’affaires (Goldman Sachs, JP Morgan) ajustent leurs stratégies pour tirer parti de la volatilité des matières premières.

    Entreprises et secteurs impactés

  • Producteurs d’or : Les géants de l’extraction (Barrick Gold, Newmont, AngloGold Ashanti) profitent pleinement de la hausse des prix, avec des résultats en nette progression attendus pour le 4e trimestre 2025.
  • Industrie pétrolière : Les majors du secteur (ExxonMobil, Shell, TotalEnergies) doivent composer avec l’instabilité des prix, ajustant leur production et leurs investissements en fonction des décisions de l’OPEP+.
  • Secteurs utilisateurs : L’industrie de la bijouterie, les fabricants de composants électroniques et l’aéronautique sont directement exposés à la hausse du coût de l’or.
  • Quelles tendances à surveiller pour les prochains mois ?

    L’or va-t-il poursuivre sa course ?

    Les scénarios de marché restent très ouverts. Plusieurs éléments pourraient prolonger la tendance haussière :

  • • Une poursuite de la baisse des taux américains et européens
  • • Un renforcement des tensions géopolitiques
  • • Une accumulation accrue par les banques centrales
  • Certains analystes n’excluent pas un test du seuil des 4 000 dollars l’once si l’aversion au risque se maintient à un niveau élevé, comme l’indiquent les dernières analyses de TradingView.

    Cependant, des facteurs de retournement existent :

  • • Un apaisement rapide des tensions internationales
  • • Une reprise de la croissance mondiale, en particulier en Chine
  • • Un resserrement monétaire imprévu face à une inflation persistante
  • Pétrole : vers une stabilisation ou une poursuite de la baisse ?

    Côté pétrole, la volatilité devrait rester élevée, avec une possible stabilisation autour de 80-85 dollars le baril si l’OPEP+ temporise sur la hausse de production. Mais une dégradation de la demande mondiale ou un relèvement trop rapide de l’offre pourraient accentuer la baisse.

    Les arbitrages stratégiques des grands producteurs et l’évolution de la demande chinoise seront déterminants dans les semaines à venir.

    Conclusion

    L’envolée de l’or à plus de 3 800 dollars l’once en octobre 2025 marque un tournant dans l’histoire des marchés des matières premières. Porté par l’incertitude macroéconomique, les tensions géopolitiques et une politique monétaire de plus en plus accommodante, le métal précieux redevient une valeur refuge de premier plan. À l’inverse, le pétrole recule, témoignant des arbitrages des investisseurs et des nouvelles dynamiques de l’offre mondiale.

    Pour les investisseurs, cette séquence rappelle l’importance de la diversification et de la vigilance face aux soubresauts des marchés. Les prochains mois seront décisifs pour confirmer, ou non, le nouveau paradigme des matières premières à l’ère des incertitudes globales. Le seuil symbolique des 4 000 dollars l’once d’or est désormais plus proche que jamais, mais la volatilité reste la règle d’or dans un monde en mutation.

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    ❓ FAQ - Questions Fréquentes

    1. Que s’est-il passé sur le cours de l’or et quels sont les chiffres clés ?

    Lundi 29 septembre 2025, l’or a atteint un record historique. Le prix au comptant a dépassé 3 800 $/once pour s’établir à 3 801,88 $, tandis que les contrats à terme de décembre ont grimpé à 3 831,90 $. En séance européenne, le métal a même frôlé les 3 900 $, autour de 3 890 $. Depuis le début de l’année, l’or progresse de plus de 45 %, avec une accélération spectaculaire en septembre (gains à deux chiffres sur une période très courte), selon TradingView et confirmé par Blick et IlBoursa. Ce dépassement du seuil de 3 800 $ surprend les anticipations d’analystes qui voyaient encore un plafond vers 3 500 $. Ce mouvement s’accompagne d’une volatilité accrue et d’un intérêt renforcé des investisseurs, institutionnels comme particuliers, dans un contexte d’incertitudes macroéconomiques et géopolitiques.

    2. Pourquoi l’or s’envole-t-il en 2025 ?

    Plusieurs moteurs se cumulent. Côté monétaire, les marchés anticipent des baisses des taux directeurs de la Fed (probabilité d’environ 90 % en octobre et 65 % en décembre), alors que l’inflation mesurée par l’indice PCE reste à 2,7 % sur un an en août, au-dessus de l’objectif de 2 %. Des taux plus bas réduisent le coût d’opportunité de détenir un actif sans rendement comme l’or. En parallèle, le recul de l’indice du dollar (-0,2 %) améliore l’attractivité de l’or pour les investisseurs internationaux. Côté risque, les tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient, Europe de l’Est) et la perspective d’un shutdown américain alimentent l’aversion au risque. Enfin, la demande est soutenue par des achats exceptionnels des banques centrales et des fonds d’investissement, comprimant la liquidité disponible et renforçant la hausse des prix.

    3. Qu’est-ce qu’une valeur refuge et pourquoi l’or en est-il une ?

    Une valeur refuge est un actif recherché pour protéger le patrimoine lors des périodes d’incertitude. L’or occupe ce rôle car il est perçu comme un rempart face à l’instabilité politique, économique et monétaire. Dans le contexte actuel (tensions géopolitiques, risque de paralysie budgétaire aux États-Unis, incertitudes macroéconomiques), la demande de valeurs refuges s’intensifie, profitant pleinement à l’or. L’article indique aussi que certaines devises, comme le franc suisse et le yen japonais, en bénéficient dans une moindre mesure. La dynamique est renforcée par l’accumulation d’or par les banques centrales, qui consolide le statut défensif du métal jaune en période de stress de marché.

    4. Qu’est-ce qu’un shutdown américain et quel effet sur l’or ?

    Un shutdown est une fermeture partielle de l’administration fédérale américaine lorsque le Congrès ne parvient pas à voter les dépenses. Historiquement, ces épisodes durent en moyenne huit jours mais peuvent s’étendre jusqu’à 35 jours, pénalisant le PIB et l’investissement des entreprises. La perspective d’un shutdown début octobre affaiblit le dollar et accroît l’incertitude institutionnelle. Dans ce contexte, les investisseurs se tournent vers des actifs tangibles considérés comme sûrs, dont l’or. Le métal jaune offre alors une double protection : contre une éventuelle dépréciation monétaire et contre l’instabilité économique, ce qui soutient la demande et les prix.

    5. Comment les taux de la Fed, l’inflation (PCE) et le dollar influencent-ils l’or ?

    La probabilité élevée de baisses de taux (environ 90 % en octobre, 65 % en décembre) réduit le coût d’opportunité de détenir l’or, qui ne verse pas de rendement, face à des obligations en stagnation ou en repli. L’inflation (indice PCE à 2,7 % sur un an en août) restant au-dessus de l’objectif de 2 %, les marchés anticipent une politique monétaire plus accommodante, favorable à l’or. Par ailleurs, le recul de l’indice du dollar (-0,2 %) crée un effet de change positif pour les investisseurs non américains, rendant l’or, libellé en dollars, plus attractif. Ce trio (taux attendus plus bas, inflation au-dessus de cible, dollar en léger retrait) alimente la hausse du métal.

    6. Pourquoi l’or et le pétrole évoluent-ils aujourd’hui en sens inverse ?

    L’or capte des flux de prudence en tant que valeur refuge dans un environnement d’aversion au risque (tensions géopolitiques, incertitudes politiques et monétaires). À l’inverse, le pétrole subit des facteurs d’offre et de demande moins favorables. Les marchés anticipent une hausse de la production de l’OPEP+, tandis que la production américaine (notamment de schiste) monte en puissance. En même temps, la demande mondiale ralentit avec une croissance plus faible en Chine et en Europe. Résultat : afflux de capitaux vers l’or perçu comme plus défensif, et pression baissière sur les prix du brut.

    7. Où en sont les prix du pétrole (Brent, WTI) et qu’est-ce qui les pèse ?

    Les cours du brut reculent : le Brent est repassé sous 85 $/baril après un pic au-delà de 90 $ en septembre, et le WTI évolue autour de 80 $. Cette détente reflète des anticipations de hausse de la production par l’OPEP+ et la montée de l’offre américaine. Elle s’ajoute à des signaux macroéconomiques mitigés, avec une demande mondiale fragilisée par la faiblesse de la croissance en Chine et en Europe. À court terme, la trajectoire dépendra des arbitrages de l’OPEP+ et de l’évolution de la demande chinoise.

    8. Quel est l’impact des banques centrales sur la hausse de l’or ?

    Les banques centrales renforcent leurs réserves d’or pour diversifier leurs actifs et se prémunir contre les risques systémiques du système dollar. La Banque populaire de Chine et la Banque centrale de Russie figurent parmi les acteurs cités, aux côtés d’autres comme l’Inde. Ces achats structurels réduisent la liquidité disponible et accentuent la rareté du métal, exerçant une pression haussière sur les prix. Ils s’ajoutent à la demande des fonds d’investissement, contribuant à une demande exceptionnellement élevée.

    9. Quels signaux ces mouvements envoient-ils aux marchés financiers ?

    La flambée de l’or est interprétée comme un signal d’alarme indiquant un stress systémique accru. Les indices boursiers ont montré une forte volatilité, avec des replis sur les valeurs cycliques et une surperformance des secteurs défensifs (santé, biens de consommation essentiels). Les investisseurs institutionnels renforcent leur exposition à l’or via des ETF ou des achats physiques, afin de protéger leurs portefeuilles contre la volatilité et l’inflation.

    10. Que faire en tant qu’épargnant ou investisseur face à cette flambée ?

    L’article souligne la revalorisation des placements liés à l’or (physique, produits d’investissement) et l’intérêt pour des enveloppes d’épargne intégrant une poche matières premières. Toutefois, au vu des niveaux atteints, la prudence s’impose : un retournement est possible si la politique monétaire évolue ou si la géopolitique se détend. Les analystes recommandent d’éviter les achats impulsifs et de privilégier une allocation diversifiée. Concrètement, de nombreux investisseurs passent par des ETF ou des achats physiques pour se couvrir contre la volatilité et l’inflation, tout en conservant un équilibre entre classes d’actifs.

    11. Quelles conséquences pour l’économie réelle ?

    La hausse de l’or a des effets ambivalents. Elle traduit une défiance accrue vis-à-vis des actifs risqués et une crainte de ralentissement, voire de récession. Elle renchérit le coût des matières premières pour les secteurs utilisateurs d’or (bijouterie, électronique, technologies), ce qui peut peser sur les marges et la compétitivité. À l’inverse, elle profite aux producteurs et aux pays exportateurs, qui voient leurs recettes et leur balance commerciale s’améliorer.

    12. L’or peut-il atteindre 4 000 $/once et quels risques surveiller ?

    Des scénarios haussiers existent : poursuite de la baisse des taux en Occident, tensions géopolitiques persistantes et achats accrus des banques centrales. Certains analystes n’excluent pas un test du seuil des 4 000 $/once si l’aversion au risque reste élevée. À l’inverse, un apaisement rapide des tensions, une reprise de la croissance (notamment en Chine) ou un resserrement monétaire imprévu face à une inflation persistante pourraient enclencher un retournement. La volatilité demeure élevée, ce qui plaide pour la vigilance et la diversification.